Autres créations de

Jean-Pierre Petit




La Bible en bande dessinée

    Il y a quelques années, Jean-Pierre Petit assistait, à la télévision à une empoignade entre deux dignitaires religieux, à Jérusalem, l'un juif, l'autre chrétien. Incompréhension mutuelle complète, sauf sur un point :

- Tout est dans le livre ! s'écriaient ceux-là d'une même voix.

     Mais de quel livre parlent-ils, se demanda Jean-Pierre Petit. Il s'agissait évidemment de la Bible. Il acheta donc ce document et se mit à prendre des notes, à sa façon, à la terrasse des cafés, à temps perdu. Cela donna les quatre cent et quelques pages de l'Ancien Testament, rebaptisé La folle histoire de Dieu".

     Mais que faire d'un tel manuscrit ? Pour l'éditer, il aurait fallu trouver un éditeur qui ne soit ni catholique, ni protestant, ni juif. A la rigueur un japonais, peut-être ?

- Ai-je transcrit correctement cette longue histoire, se demanda Petit.

     Il se rendit à la cathédrale d'Aix-en-Provence et rechercha un spécialiste. A cette heure de l'après-midi, un homme vêtu d'une longue robe blanche, un dominicain, arpentait les allées.

- Excusez-moi. J'ai des problèmes avec la Bible….

- Qui n'en a pas …

- Dans la Bible il y a des textes qui se réfèrent à Isaïe I, puis à Isaïe II. Historiquement, il est difficile que ces textes aient pu être de la même main. Les événements évoqués sont trop distants dans le temps.

- Certes, et les commentateurs considèrent qu'il y a deux auteurs. Vous me semblez bien documenté. Vous travaillez où ?

- Au CNRS.

    - Ah, vous êtes historien …

    - Non, astrophysicien.

     Découvrant le manuscrit, le dominicain se plongea immédiatement dedans. Il fut convenu que les moines du Monastère local l'étudieraient et feraient leur rapport, au cas où quelque inexactitude aurait été notée.

     Deux mois après, Petit déjeunait au monastère aixois de Saint Jean de Malte. Ambiance feutrée, moquette, ordinateurs. La chère était bonne, ma foi. Les réactions des frères furent variées :

- Je n'ai pas trouvé d'erreur grossière. En tout cas, j'ai bien ri, dit l'un d'eux.

- Personnellement j'ai appris des choses que je ne connaissais pas, dit un plus jeune.

     Le plus âgé était perplexe :

- Ce que j'ai du mal à comprendre, c'est comment un laïc a pu se lancer dans une telle étude.

     On en était au stade de l'Ancien Testament. Quand Petit attaqua le Nouveau, nos braves dominicains refusèrent soudain tout dialogue.

     Voici quelques pages, extraites de l'adaptation de l'Ancien testament.

Pour agrandir ces images

 

     Puis de l'adaptation du Nouveau :

Pour agrandir ces images

cliquer ici

cliquer ici

cliquer ici

cliquer ici

cliquer ici

cliquer ici

 

     Ces deux documents ont été regroupés sur un cd. Voir la section "4-les cd rom. Contenus, comment se les procurer".


Aquarelles

     Avant d'être chercheur, Petit a été peintre, graveur, lithographe sculpteur, ferronnier et potier. Il a même enseigné la vannerie aux USA et fut pendant deux ans enseignant à l'Ecole des Beaux-arts d'Aix en Provence, en sculpture, quand celle-ci était encore dirigée par son ami Jacques Boullier, alias Vasselin (mais maintenant, les choses ont bien changé. La porte du nouveau directeur s'orne de voyants "feu vert-feu rouge"). De cette époque naquit la surface de Boy que les Parisiens pourront découvrir dans la "salle p" du Palais de la Découvert, où elle achève de s'oxyder.

     Le talent de dessinateur permit toujours à Petit, au gré de ses nombreux voyages, de trouver partout gîte et pitance. Le fichier Aquarelles, inclus dans le "cd Lanturlu", contient quelques œuvres réalisées lors de voyages récents, à Amalfi et à Capri.

Pour agrandir ces images

 

 

 


Le Logotron

    C'est un programme, très simple (dont on trouvera le détail dans "Achille Moneyback découvre l'informatique") qui engendre automatiquement des néologismes. Né lors d'un dimanche pluvieux, à la fin des années soixante-dix, quand apparurent en France les premiers Apple II, il permet d'engendrer 90.000 néologismes dont une faible partie appartient réellement à la langue française ( comme "télé-phone" ou "schizo-phrène").

     Le Logotron a une histoire. A cette époque les frères Bogdanoff, les terribles jumeaux, produisaient sur tf1 leur émission "Temps X". Liés d'amitié avec Petit (qui avait d'ailleurs participé à la première émission de la série) tous trois eurent l'idée d'un canular. Pour la circonstance, Petit fut présenté en tant que "directeur de l'Institut de Logotronique, de la faculté des lettres d'Aix-en-Provence" (où il enseignait alors, au département de philosophie). Le "Logotron" était en fait un simple Apple II mais, à l'époque, rares étaient les gens qui avaient vu ce genre de machine. Cela donna le dialogue suivant :

     Igor Bogdanoff :

    - Alors, professeur, voici cette machine, le Logotron, que vous avez créée.

    - C'est un appareil qui permet de créer des mots. Or, de nos jours, nous avons besoin de mots nouveaux, dans toutes les disciplines, dans tous les secteurs de l'activité humaine.

     Entre temps, un étudiant de Petit, rebaptisé "technicien en logotronique", avait mis en marche la machine, c'est à dire allumé l'Apple et lancé le programme. Avec une sonorisation comparable à celle d'une machine à écrire, l'appareil alignait des mots :

ZOODYNE

PSEUDOCRATE

SEXON

CHRONOTHERAPEUTE

STATODYNAMIQUE

     Soudain, le défilement s'interrompait et un mot se mettait à clignoter.

    - Ah, professeur, il semble se passer quelque chose. Voyez l'écran. Qu'est-ce que cela signifie ?

    - Ce mot a pour ainsi dire été "capturé" par l'interpréteur sémantique de la machine.

    - Ah bon, et que fait-on dans ces cas-là ?

     Se tournant vers son "technicien" :

    - Veuillez activer le module sémantique, je vous prie.

     Notre "technicien" frappait sur quelques touches. La machine semblait alors se livrer à des analyses compliquées, affichait des tas de messages, des graphiques. Finalement, le "sens" du mot était affiché, toujours avec ce bruit de machine à écrire :

     Statodynamique : étude de l'évolution des états stationnaires

    - Fascinant, professeur. Je suppose que cet interpréteur sémantique nous place en pointe au niveau international.

    - Tout à fait. C'est le fruit de longues recherches. La Faculté des Lettres d'Aix peut s'enorgueillir de posséder une machine révolutionnaire, que déjà l'étranger nous envie.

    - Quelles sont les applications ?

    - L'Institut crée des mots nouveaux et les met à disposition, avec leur sens, fourni par notre interpréteur sémantique. Bien sûr, nous les brevetons.

    - Comme en biotechnologie ?

    - C'est comparable. Il s'agit de ce qu'on pourrait appeler des manipulations linguistiques.

    - C'est moins dangereux que les manipulations biologiques.

    - Certes. Nous fournissons donc des mots prêts à l'emploi. Les médecins, les industriels, se comptent parmi nos clients. Les hommes politiques aussi, bien sûr. Nous avons d'ailleurs des Logotron fonctionnant en plusieurs langues.

    - Vous voulez dire… que vous exportez des mots ?

    - Bien sûr. La France est devenue le premier producteur de mots et l'exportateur le plus actif. A l'heure où la balance des paiements française pose problème, ceci n'est pas négligeable.

     Pendant la discussion, le téléspectateur avait vu voir apparaître de nombreuses trouvailles issues du Logotron. Pour se convaincre de l'efficacité du programme, simple comme bonjour, qui tient en quatre lignes, le lecteur n'aura qu'à faire fonctionner celui qui est fourni sur le "cd Lanturlu".

     En fin d'émission, Igor Bogdanoff :

    - Et si certains téléspectateurs sont intéressés, comment peuvent-ils prendre contact ?

    - Simple : ils écrivent à l'Institut de logotronique, à la Faculté des lettres d'Aix en Provence, avenue Robert Schuman.

     Quelques jours après, Petit était convoqué chez le président de l'Université :

    - Ecoute, Jean-Pierre, arrête tes âneries. Regarde le sac de courrier que nous avons reçu. Et tout est adressé à ce soi-disant "Institut de logotronique".

     Une firme pharmaceutique, qui venait de créer un nouveau médicament, demandait un devis pour création d'un nom, pour un nouveau produit. Il y avait nombre d'invitation à des congrès de linguistique, des demandes de séminaires émanant d'universités. Petit du s'égosiller au téléphone :

    - Mais non, cher collègue, il n'y a as de module sémantique. C'est une blague. Nous avions mis ces sens des mots, que nous avions imaginés, dans un fichier spécial. Tous les tant de mots, engendrés aléatoirement, le programme appelait automatiquement un de ces mots "muni d'un sens" (que nous avions inventé de toute pièce et mis en mémoire) et faisait clignoter l'affichage. En frappant un certain nombre de touches, mon étudiant provoquait l'affichage "du sens ainsi calculé". Mais il ne s'agissait que d'un canular, rien de plus.

     Il fallut des semaines pour dissiper l'effet de ce canular, ce qui dissuade Petit d'en faire d'autres, comme "L'extrapolateur historique" ( programme qui "calculait" les nouvelles du lendemain à partir de celles des jours précédents) ou l'invention révolutionnaire de l'INSTA ("Institut national des transports avancés"), une machine révolutionnaire, variante de "l'aspirisouffle" (voir la bande dessinée du même nom), qui pouvait circuler à grande vitesse en cheminant collé au plafond.

     L'épopée du Logotron avait montré que dans la mesure où quelque chose était présenté sur un plateau de télévision, on pouvait convaincre n'importe qui que cela existait vraiment.

     Ceci étant, si un étudiant, ou un bidouilleur un peu réveillé voulait s'atteler au problème, il y aurait sûrement moyen de créer une sorte "d'interpréteur sémantique", syntaxiquement et grammaticalement correct, quelque chose qui, à partir de

COSMO-TOPE

Sortirait une signification plus élaborée que plus raffinée que :

LIEU-UNIVERS

Par exemple :

L'endroit où se trouve l'univers.

qui est en fait le sens exact.

     Dans "Achille Moneyback découvre l'informatique" (sur le "cd Lanturlu" ), le lecteur trouvera le programme de l'INSULTOTRON, un générateur automatique d'insultes dignes du capitaine Haddock :

INFLATOGASTRE

MICROCEPHALE

BRACHYCERQUE

PYROPHRENE

RHINOSEXUEL

PAPYRODIDACTE

     On a l'impression que personne ne programme plus, de nos jours. Pourtant, quelle source inépuisable de divertissement. Qui se souvient du programme ELIZA, qui simulait la "non-directivité", c'est-à-dire les réponses d'un psychanalyste (il existait un autre programme mimant le comportement d'un paranoïaque).

     Je me souviens d'une émission à la radio. Les auditeurs posaient des questions et la machine leur répondait. L'un d'eux ayant demandé à l'ordinateur :

    - Pouvez-vous faire l'amour ?

     Cette machine infernale avait automatiquement répondu :

    Croyez-vous que je ne sois pas capable de faire l'amour ?

     Il est temps que nos grands consommateurs de logiciels réapprennent qu'avec l'informatique on peut créer des choses succulentes, à condition de l'employer comme un Meccano.


La CAO sans peine

     Dès que le premier Apple II arriva à la faculté des lettres, Petit s'empressa de créer de toute pièce un programme de conception assistée par ordinateur. C'est l'objet de l'ouvrage reproduit dans le "cd Lanturlu", antérieurement publié sous le nom de "Pangraphe".

     Où trouver un cours de CAO, un enseignement dans ce domaine ? Il semble que cela n'existe guère. Pourtant, quel "Meccano" fantastique. Ce programme trouve sa source, à la fin des années soixante dix, dans une discussion entre Petit et un spécialiste des insectes.

- Comment voient les mouches, disait l'homme. Ca, nous n'en avons pas la moindre idée.

     Petit décida de relever le défi. Ainsi naquirent Pangraphe, Screen, Moebius, des logiciels qui, entre autre, simulent des objectifs photographiques comme vous n'en trouverez nulle part au monde. On connaît l'objectif "grand angulaire", puis le "fish eye", qui donne à l'appareil une vision latérale, à 90°.

     Pangraphe, Screen et Moebius dotent l'ordinateur d'un objectif permettant de voir tout l'espace, y compris "ce qu'on a derrière la tête" (point baptisé par Petit le "point occipital"). Les images de synthèse qui en résultent, en "fly's eye", sont étonnantes.

     Petit se propose d'utiliser ces logiciels comme point de départ pour initier qui voudra à tous les secrets de la CAO, en fournissant les logiciels sources.

     Aujourd'hui les logiciels se construisent à coup "d'années-homme". Screen avait représenté, dixit Petit, l'équivalent d'une année de travail à plein temps. Le projet peut être repris et développé, si des amateurs ont envie d'en découdre.

     Qui souhaitera participer à l'élaboration du premier logiciel de pilotage relativiste, avec "Machmètre luminique" et virages à la corde autour d'étoiles à neutrons.

     A la faculté des lettres, Petit avait développé un centre informatique très actif. En fait, la programmation lui apparut comme un outil extraordinairement performant pour comprendre … les mathématiques. Attendez-vous donc à voir apparaître, dans de nouveaux cd, des enseignements de science axés sur cet outil, destinés au "nuls et mal comprenants". Toujours selon le principe, qui était affiché au-dessus de la porte de son service, à la faculté des lettres :

     Riez, nous nous chargeons du reste.

     La CAO sans Peine est un ouvrage d'initiation à la Conception Assistée par Ordinateur. Bien sûr, il est écrit à partir d'un scénario humoristique. Les hommes s'étant autodétruits en laissant échapper un "virus thermorésistant", les robots sont restés seuls gestionnaires de la planète. Coup de chance, ils étaient devenus, avant cette catastrophe, assez intelligents pour pouvoir gérer notre caillou sans trop de problèmes. L'un d'eux, devenu directeur du Musée du Louvre "a commencé par réparer tout c qui était abîmé", à sa façon bien sûr. Avec son copain Bernie, ils se demandent ce que peut être le sens artistique. Pour ce faire, ils réactivent un vieux robot, Arthur, à vision binoculaire, plus proche de celle de l'homme (eux possèdent des yeux à ocelles, comme les insectes). En dépit de leurs efforts, qui leur feront parcourir toutes les ficelles de base de la CAO et de l'image de synthèse, l'expérience se soldera par un échec.

Pour agrandir ces images

 



Achille Moneyback découvre l'informatique

     Le lecteur trouvera là une initiation à l'informatique "pour nuls et mal comprenants", fondée sur (un vieux) BASIC. Achille Moneyback, chef d'entreprise, est arrivée à une conclusion "c'est l'informatisation ou le dépôt de Bilan". Il s'équipe donc en micro-informatique et se jette à l'eau, aidé par la nièce Sophie. A la fin, la mise au point d'un Insultotron, générateur automatique d'insulte, relançant les ventes des automobiles françaises, les seules à en être équipées, sauve l'entreprise d'Achille Moneyback. A lire avec une petite calculette programmable en main.

Pour agrandir ces images

cliquer ici

 

cliquer ici

 

cliquer ici

 

cliquer ici

 

     La Bible en Bande dessinée ( 550 pages ) se trouve sur le cd "Bible+ Autres créations" (voir contenus des cd).

     Le cours d'initiation à la CAO et les aventures informatiques d'Achille Moneyback, de même de beaucoup d'autres choses, se trouvent sur le cd "Lanturlu", qui contient également la copie intégrale du site.