MILLE MILLIARDS DE SOLEILS
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Cet
album est la suite de BIG BANG. L'univers se refroidit. On y trouvera
un bon modèle expliquant le mécanisme de l'instabilité
gravitationnelle, découvert par Sir James Jeans. Imaginez que vous
mettiez un fluide pesant (par exemple du mercure) sur un matelas en mousse
assez grand et souple. Il va se rassembler en flaques. C'est ça,
l'instabilité gravitationnelle. Là où la matière
s'assemble, elle courbe l'espace, exerce son propre champ d'attraction
et tend à attirer la matière environnante. Dans ce qui suit
j'ai essayé de donner quelques idées sur la naissance des
galaxies et la raison suffisante de leur structure spirale, quand elles
en ont une. Cela donne de jolis modèles, mais tout cela est à
prendre avec des pincettes car, comme dit Souriau, "nous n'y étions
pas". En fait, s'il reste une chose mystérieuse, c'est bien cette
naissance des galaxies et ce qui engendre réellement toutes ces
formes très variées que l'on observe. J'ai donné
l'une des interprétations possibles, en précisant (le livre
a été écrit en 1986) que ceci pourrait devenir par
la suite une synthèse clairvoyante… ou un tissu de sottises.
Les
modèles étant assez parlants, on peut considérer
que le grand public peut s'aventurer dans cet album. Enfin… je pense.
Version "Lanturlu Junior"
prévue.
A QUOI REVENT LES ROBOTS
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Anselme
se distrait en fabriquant des automates. Puis l'idée lui vient
d'en construire un qui soit programmable : un aspirateur que l'on balade
dans un appartement et qui est capable de mémoriser le trajet suivi.
Alors, à condition de ne pas changer la position des meubles, la
machine est capable de refaire ce trajet en aspirant les poussières.
Ravis, Anselme et Sophie partent à la plage, mais en leur absence
le robot aspire la queue du chat, qui faisait sa sieste et l'appartement
en dévasté.
Lanturlu
modifie son robot en le dotant d'un "œil infrarouge" qui lui permet de
faire la différence entre le carrelage de l'appartement, plus froid
que les murs et les meubles, qu'il évite donc systématiquement.
La machine d'Anselme évite donc "tout ce qui est chaud". Hélas
elle aspire malencontreusement Tirésias, l'escargot, animal à
sang froid.
Lanturlu modifie sa machine pour lui
faire, cette fois, capturer les souris, en lui faisant rechercher "les
objets chauds". Mais cette fichue machine est incapables de faire la différence
entre une souris et une tasse de thé. Le service de la compagnie
des Indes de Sophie en fait les frais.
Anselme
dote alors son robot d'un œil véritable et on développe
au passage les concepts-clefs de la reconnaissance de forme.
Jusqu'où
peuvent aller les robots ? La suite de l'album est une spéculation
sur ce thème (rappelons que dans l'Informagique on rappelait "qu'en
matière d'intelligence artificielle on avait juste atteint le seuil
de la bêtise").
Un
album très abordable par un lecteur "intéressé science",
type lecteur de Science et Vie. Version "Lanturlu Junior", prévu.

LE MUR DU SILENCE
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Un
album lié de très près à des recherches personnelles
effectuées par l'auteur entre 1965 et 1986. Tout tourne autour
de la question "une machine volante peut elle évoluer à
vitesse supersonique sans créer d'onde de choc ?".
On part d'une analogie hydraulique.
En effet les "ondes de surface", sur les étangs, sont les analogues
fidèles des ondes sonores dans les gaz, de même que la vague
d'étrave d'un navire est l'analogue de l'onde de choc qui se crée
sur le bord d'attaque d'un avion. Au plan du scénario, Lanturlu
ne part part d'emblée de la problématique onde de choc (qui
fera l'objet d'un autre album, de manière beaucoup plus détaillée).
Gêné parce parce qu'un de ses voisins passe souvent à
pleine vitesse, avec sa vedette, à proximité de sa villa
de vacances située au bord d'un lac, arrosant tout le monde, il
se demande si on ne pourrait pas concevoir un bateau "pouvant naviguer
rapidement, sans créer de vagues". La réponse se situe dans
le domaine de la magnétohydrodynamique, ou MHD. L'album propose
nombre d'expériences simples, à faire avec des aimants,
une pile électrique, et de l'eau salée. A la portée
d'une petite école technique, ou d'un simple curieux.
L'album, paru en 1983, avait été
conçu, entre autre, pour expliquer ces concepts assez révolutionnaires
à d'éventuels bailleurs de fonds institutionnels (en vain).
Il devait donc "être compréhensible,
même par un ministre".
Version Junior prévue.

ET POUR QUELQUE AMPERES DE PLUS
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L'album
reprend ici son titre exact, inspiré de celui d'un western de Sergio
Leone : "Et pour quelques dollars de plus". Il avait été
amputé par Hervé This, faisant office de directeur de collection,
qui avoua par la suite "n'avoir jamais vu un western de sa vie".
C'est
un album pour lycéen section science ou "lecteur de Science et
Vie". Là encore, de passionnante expériences sont à
la portée d'une école technique, surtout si celle-ci possède
une petite pompe à vide.
Il y a belle lurette que l'électronique
a opté pour le transistor, délaissant les "tubes à
vide", diodes et triodes. Il en subsiste pourtant dans notre vie de tous
les jours : les tubes au néon, les tubes cathodique des téléviseurs.
Le lecteur sera sans doute surpris de découvrir que le gaz emplissant
son tube au néon possède deux température et, bien
qu'on puisse le toucher de la main, le "gaz d'électrons" est à
des milliers de degrés.
On trouvera
dans ces pages une initiation à la physique des plasmas. Enfin
les mécanismes intimes de l'électrodynamique (échauffement
par effet Joule, force électromagnétique, phénomène
d'induction, etc.) sont expliqués, en considérant directement
les mouvements des charges électriques, dans les conducteurs.
Niveau : lycéen section
scientifique, lecteur de Science et Vie.
Un album consacré à l'électromagnétisme
est prévu, dans la série "Lanturlu Junior", mais conçu
d'une manière totalement différente.
LE CHRONOLOGICON
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Un
"Lanturlu senior". Le problème du temps. Problèmes d'irréversibilité.
Second principe. Phénomènes morphogénétiques.
L'entropie. Description des phénomènes dans un espace à
six dimensions : position plus vitesse. Les paradoxes du modèle
cosmologique standard :
- L'évolution initiale de l'univers
s'effectue à entropie constante.
- On ne peut pas expliquer présentement
pourquoi l'univers primitif, dont le "faciès" est donné
par le rayonnement à 3°K, est si homogène, puisque dans
les premiers instants, les particules ne pouvaient interagir entre elles,
du fait qu'elles s'éloignaient les unes des autres à une
vitesse supérieure à celle de la lumière (à
vitesse infinie à t = 0)
- Personne ne sait expliquer l'absence avérée
d'antimatière cosmologique.
- Suivent alors quelques idées :
le modèle d'Andréi Sakharov, et le mien, qui en est une
extension.
Ces
questions feront l'objet d'un autre album, qui présentera l'état
des travaux, version "bande dessinée" de mon ouvrage paru chez
Albin Michel et intitulé "On a perdu la moitié de l'univers
" (1997).
LE TOPOLOGICON
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Lanturlu
senior. Pas foncièrement difficile, mais à déconseiller
aux lecteurs facilement impressionnables. C'est en fait la seule et unique
présentation imagée des concepts de base de la topologie,
un des fleurons des mathématiques. Je citerai au passage une anecdote
révélatrice. Il y a quelques années un jeune chercheur
me téléphonait pour m'apprendre que, suite à la lecture
de livres comme le Géométricon, le Trou Noir et le Topologicon,
il s'était orienté vers une thèse de géométrie.
Et d'ajouter :
- Je croyais que c'était comme dans
vos livres. Mais pas du tout, ils ne font aucun dessin, nulle part….
L'intrigue
: Perry vient de découvrir le Pôle Nord. Admundsen part découvrir
le Pôle Sud, monté sur un traîneau tiré par
des escarmouths. Mais, arrivé sur place, il découvre la
pointe d'un drapeau, qui dépasse. Il l'arrache rageusement, découvre
avec stupeur le propre drapeau de Perry. Il plante alors le sien, qui
disparaît à son tour dans le sol. Comme il n'a pas de drapeau
de rechange, il est incapable de supporter le choc et tombe, prostré.
Lanturlu et Sophie, qui l'accompagnaient, cherchent l'explication du phénomène.
En fait, cette planète n'a qu'une seul pôle. Si vous habitez
Paris, vous pourrez découvrir cette mystérieuse planète
sans pôle sud au centre de la salle ðp du Palais de la Découverte
ou elle finit de s'oxyder, depuis que je l'ai fabriquée il y a
une vingtaine d'années. Du pôle unique partent en faisceau
l'équivalent des méridiens terrestres. Entourant ce pôle
en cercles concentriques (c'est à dire selon de courbes qui sont
à distance constante du pôle), des "parallèles", que
vous suivrez avec votre doigt les uns après les autres et qui viendront
de nouveau… enserrer le pôle unique.
Le Topologicon
est une mine de choses à construite, de sources de migraines abominables.
Vous y verrez une pieuvre qui se regarde dans une glace sans tain. Elle
lance une tentacule qui, glissant le long du verre, part pour faire le
tour de l'objet. Elle revient et la pieuvre se gratte la tête. Mais
elle ne sent rien. C'est normal puisque la tentacule objet gratte la tête
image et vice-versa.
Le Topologicon
sera suivi d'un album du même genre, dont le titre n'est pas encore
trouvé, mais qui pourrait être "Si deux univers sont perpendiculaires
à un même troisième, ils sont parallèles entre
eux".
En préparation
également : "La Traversine maléfique, sur le retournement
de la sphère : Lanturlu, serviteur d'un magicien aveugle, se voit
confier les clefs du laboratoire pendant que ce dernier part pour un court
voyage. En son absence, Anselme découvre un vaporisateur empli
de Traversine Maléfique, qui donne aux objets la possibilité
de se traverser eux-mêmes et aux surfaces ayant la topologie de
la sphère ou du tore de se retourner (voir notre article dans l'ouvrage
de la collection Pour la Science, consacré aux mathématiques).
. Arrive le facteur, un noir, qui se trouve pris dans ce léger
brouillard. Toutes les enveloppes de sa sacoche sont retournées.
Pour lire les noms des destinataires, il doit… les décacheter.
Mais de toute façon, ça ne lui sert à rien parce
que les lettres sont en vrac. Il s'enfuit en courant, saute dans sa 4L
jaune. Mais les quatre pneus sont à plat. Il sort une pompe de
sa malle, mais lanturlu, confus, lui explique que, comme les pneus se
sont également retournés, les valves sont à l'intérieur.
A la
fin de l'ouvrage, le magicien, pas content du tout, revient, et Lanturlu
est condamné pour exercice illégal des mathématiques.
LE LOGOTRON
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Peut-on
expliquer les bases du célèbre "théorème d'incomplétude"
de Kurt Goedel qui dit que tout langage possède au moins une proposition
indémontrable, et qui est un des plus importants de ces cinquante
dernières années ? C'est le défi du Logotron, mon
album préféré, qui s'adresse à ceux dont le
cerveau est équipé d'un bon disjoncteur.
Au début
de l'histoire, les médias annoncent une nouvelle étrange
: tous les langages de la terre contractent d'étranges maladies.
Pour certains, les mots disparaissent des dictionnaires, qui se peuplent
de blancs. D'autre sont en proie à une dérive sémantique
effrénée et incontrôlable, certains mots pouvant changer
de sens au cours de l'énonce d'une phrase. Des anarcho-linguistes
sèment la terreur dans les bibliothèques en y plaçant
des encyclopédies piégées. Anselme Lanturlu et Sophie,
membre de l'Institut de Logotronique, cherchent vainement, dans différentes
disciplines, quelque chose à quoi se raccrocher. Mais partout,
on marche littéralement sur les paradoxes, ceux de Russel, de Cantor….
Pour
combler les vides laissés par cette disparition des mots, l'Institut
se résout à donner le feu vert aux manipulations linguistiques,
en activant un programme générateur de néologismes,
le Logotron. L'opération est dangereuse, car l'appareil peut engendrer
des mots malins comme visioscope ou sonophone, dénués de
sens. Mais les anarcho-linguistes volent les plans du Logotron. La branche
allemande du groupe terroriste fait des ravages dans cette langue agglutinante.
En peu de temps le dictionnaire allemande atteint douze tomes. Les médias
allemands renoncent à donner les prédictions météorologiques,
l'énoncé de celles-ci dépassant les vingt quatre
heures. En dépit d'un support puissant du fond linguistique international,
qui décide courageusement de publier son bulletin mensuel en allemand,
cette langue, ravagée par cette inflation verbale, est au bord
de l'effondrement.
La seule
langue qui n'ait pas été touchée par cette logose
planétaire est le finnois. Un congrès de la dernière
chance se tient donc en Finlande, auquel assistent Sophie et Lanturlu.
En tant que système verbal, les spécialistes ne trouvent,
pour s'accrocher, qu'une langue limitée au seul principe d'identité.
Un mathématicien propose alors de créer un Service de Retraitement
des Propositions Indécidables où ces énoncés
problématiques seraient alors arbitrairement classés comme
vrais ou faux, arbitrairement. Mais Kurt Goedel, en présentant
les grandes lignes de son théorème d'incomplétude,
explique que le problème est beaucoup plus grave qu'on ne le supposait.
Le congrès s'achève donc sur un constat d'échec.
Anselme et Sophie regagnent l'INL, l'Institut National de Logotronique,
ravagé par les jets d'encyclopédies piégées.
A l'extérieur les factions d'anarcho-linguistes et de mutistes
s'affrontent avec des néo-informaticiens, une secte qui prétend
limiter le langage à un seul mot : "RUN". L'histoire s'achève,
les protagonistes étant à court de mots et n'ayant donc
plus rien à dire.

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